Le CHArMe partenaire de la Semaine de la Dénutrition

Publiée le 15 novembre 2021

Le Centre Hospitalier d’Ardèche Méridionale (CHArMe) est partenaire de la Semaine de la Dénutrition 2021 et coordonne plusieurs actions sur ses différents sites. La deuxième Semaine nationale de la dénutrition se tiendra du 12 au 20 novembre 2021. Cet événement s’inscrit dans le Programme national nutrition santé 2019-2023 et est soutenu par le ministère des Solidarités et de la Santé.

Des actions de sensibilisation au CHArMe du 15 au 19 novembre

Du 15 au 19 novembre, l’équipe de diététiciennes, s’appuyant sur les acteurs de terrain, proposera diverses actions de sensibilisation auprès du grand public, des patients, des personnels hospitaliers, mais également au sein des EHPAD : information sur la dénutrition, ateliers de prévention, dégustation de plats enrichis…

Stand d’information dans le hall du site Bernard Hugo (Aubenas) : les 16 et 18 novembre 2021 à partir de 14h00

Le Centre Hospitalier d’Ardèche Méridionale (CHArMe) est partenaire de la Semaine de la Dénutrition 2021 et coordonne plusieurs actions sur ses différents sites. La deuxième Semaine nationale de la dénutrition se tiendra du 12 au 20 novembre 2021. Cet événement s’inscrit dans le Programme national nutrition santé 2019-2023 et est soutenu par le ministère des Solidarités et de la Santé.

La dénutrition, une vigilance constante en hospitalisation

La lutte contre la dénutrition est l’une des missions du CLAN, le Comité de Liaison Alimentation et Nutrition, et un cheval de bataille de l’établissement.

En effet, un état nutritionnel correct réduit les temps de séjours des patients et le taux de ré-hospitalisation en potentialisant les réserves du patient face à l’agression que représente une hospitalisation, un traitement ou un soin technique. Le soin nutritionnel est donc d’une importance cruciale dans la prise en charge, toutes spécialités confondues et concerne tous les professionnels de santé.

La dénutrition est silencieuse

La Haute Autorité de Santé définie la dénutrition comme l’«état d’un organisme en déséquilibre nutritionnel ». Elle touche principalement des personnes âgées mais également des adultes et enfants atteints de pathologies lourdes ou hospitalisés. Depuis 2020, les malades du Covid-19 sont aussi concernés.

L’état de dénutrition peut entraîner des complications post-opératoires, retarder la guérison et parfois conduire au décès de la personne concernée. Pour autant, cet état n’est pas reconnu dans la société et dans le système de soin à la hauteur du fléau qu’il représente. Il s’installe parfois progressivement et passe inaperçu. Pourtant on peut prévenir la dénutrition, on sait la dépister et on peut la prendre en charge.

Une priorité de santé publique

À l’occasion de la Semaine nationale de la dénutrition 2020, l’IFOP a réalisé une enquête pour le Collectif de Lutte contre la dénutrition et La Fondation Jean Jaurès, auprès d’un échantillon de 1 028 personnes.

ENQUÊTE FONDATION JEAN JAURÈS – IFOP

L’enquête de la Fondation Jean Jaurès – IFOP a montré que :

50 % des personnes interrogées estiment qu’il est normal de maigrir en vieillissant

81 % pensent qu’il est normal de maigrir quand on a un cancer ou une maladie grave

56 % pensent que les personnes âgées ont besoin de manger moins de viande

49 % des Français pensent – à tort – que la dénutrition est une « conséquence de la famine »

19 % seulement l’identifient comme une maladie

La dénutrition en quelques chiffres

En France, 2 millions de personnes sont en situation de dénutrition, dont 400 000 personnes âgées à domicile et 270 000 personnes âgées en Ehpad. Il n’y a pas d’âge pour être dénutri.

La dénutrition concerne :

  • 10 % des personnes âgées de plus de 70 ans vivant à domicile
  • 10 % des enfants hospitalisés
  • 30 % des personnes hospitalisées
  • 40 % des malades atteints de cancer

 

Définitions de la dénutrition : pas si simple à repérer

La dénutrition résulte d’un apport nutritionnel inférieur aux besoins de l’organisme.  Elle est le plus souvent liée à une perte d’appétit en rapport avec une maladie aiguë ou chronique, ou un ensemble de facteurs favorisants (troubles de la mobilité, troubles bucco-dentaires, isolement social…).

Comment repérer la dénutrition ?

On parle de dénutrition :

  • Chez tout adulte qui perd plus de 5 % de son poids en 1 mois, ou 10 % en 6 mois.
  • En cas d’indice de masse corporelle inférieur à 18,5kg/m² chez l’adulte ou 21kg/m² chez les personnes de plus de 70 ans.
  • Chez l’enfant en cas de stagnation du poids ou de la taille, voire d’amaigrissement.

Les conséquences de la dénutrition

Les principales conséquences de la dénutrition sont :

  • L’affaiblissement de l’immunité avec une augmentation du risque d’infection.
  • L’affaiblissement physique avec une perte de la force, des difficultés à la marche, des risques de chutes et de fractures.
  • Une baisse du moral et un risque de dépression.
  • L’aggravation des maladies chroniques et de la dépendance.

Comment prévenir la dénutrition ?

L’alimentation est la clé de voûte de la lutte contre la dénutrition : 3 repas par jour, voire un goûter en plus, avec des portions adaptées à l’appétit, et une alimentation variée pour maintenir son poids habituel. Pour que les repas restent un plaisir, il ne faut pas hésiter à utiliser des épices, aromates et condiments pour rehausser le goût des aliments.

Surveiller régulièrement son poids est indispensable, en particulier chez les personnes âgées qui peuvent rapidement décliner ou chez les adultes et enfants atteints de pathologies aigues sévères ou chroniques. Au-delà de 3 kg de perte de poids par rapport au poids habituel, il faut consulter.

Identifier l’absence d’enthousiasme à table, baisse de moral, perte de poids… : tous ces signes sont des “drapeaux rouges“, notamment chez les personnes âgées. Si en visitant les seniors de votre entourage vous constatez la présence d’un ou plusieurs de ces drapeaux rouges, n’hésitez pas à poser quelques questions et à les encourager à bien manger et les amener consulter. Il n’est jamais facile de vieillir, mais, parfois, quelques mots et de l’attention suffisent pour éviter des troubles de santé.

Pratiquer une activité régulière comme la marche, le jardinage, la promenade, etc. permet d’entretenir ses muscles.

Assurer une bonne hygiène dentaire est nécessaire pour s’alimenter avec plaisir. Une consultation annuelle chez le dentiste est à prévoir.

Il est aussi possible d’enrichir son alimentation avec des produits plus énergétiques (gras et sucrés) et protéinés (fromage râpé, œufs, lait en poudre). Un professionnel de la nutrition peut également aider les patients à enrichir ses repas.

Enfin, chez les personnes dénutries, la prescription de compléments nutritionnels oraux riches en énergie et en protéines recommandée en plus des repas enrichis, ils seront alors prescrit par le médecin.

Quizz : Comment repérer la dénutrition ?

La dénutrition touche-t-elle uniquement les personnes âgées ?

  • Quel que soit l’âge, la perte de poids involontaire n’est pas normale. La dénutrition peut toucher tous les âges.

La dénutrition est –elle compatible avec toute activité physique ?

  • L’activité physique adaptée et l’alimentation limitent la fonte musculaire, favorisent la guérison et accélèrent la convalescence.

La dénutrition peut-elle concerner les personnes en surpoids ou obèses ?

  • La dénutrition touche aussi bien les malades en surpoids ou obèses qu’en bonne santé. Une perte de poids importante, malgré un taux de masse grasse toujours important, peut alors témoigner d’une dénutrition.

Les personnes âgées ont-elles besoin de manger moins de viande ?

  • Les personnes âgées ont besoin de manger davantage de protéines que les adultes plus jeunes pour garder leurs muscles et leur forme. Il leur est recommandé de consommer une portion de viande, œuf ou poisson deux fois par jour.

La dénutrition, c’est comme la malnutrition ?

  • Non, la malnutrition est un mauvais équilibre des apports nutritionnels (par ex : alimentation trop riche et peu diversifiée).

Les restrictions en sel, sucre et graisses doivent toujours être respectées ?

  • Oui, après évaluation prescription médicale.